Grâce au ménage, enseignez des valeurs !

Au début de l’école, j’étais face à un dilemme : je ne voulais pas qu’apprendre signifie corvée. Mais je voulais aussi que mon fils apprenne la valeur de la persévérance et du courage. S’il ne faisait que ce qu’il voulait, et s’arrêtait dès qu’il se décourageait, n’allait il pas devenir paresseux ?Je pense que Maria Montessori me répondrait que si on suit ses périodes sensibles, il travaillera de lui même, et avec plaisir. Je suis tout à fait d’accord. Mais parfois, au quotidien, on est confronté à des tâches difficiles, pénibles et on est obligé de les faire. Je n’ai pas encore rencontré ma période sensible où j’adore le repassage et où j’ai envie de remplir, et remplir encore, ma feuille d’imposition…

Ce que je veux pour mon petit, c’est que, quelque soit les épreuves qui l’attendent, il y fasse face avec courage. Qu’il regarde l’obstacle dans les yeux et se dise : « ça va être dur, ça va être désagréable, j’aurai des passages à vide, mais je vais surmonter ça. Je vais faire mon chemin petit morceau par petit morceau. »

Bref, je ne veux pas qu’il soit paresseux. Je ne veux pas qu’il refuse un travail simplement parce que c’est fatiguant. Et j’ai confiance en lui.

Mais je ne veux pas qu’apprendre, ce soit laborieux. C’est si beau, de découvrir des choses. Alors, oui, on fait beaucoup de jeux pendant l’école. On s’amuse. On rigole. On ne lit que des ouvrages qui lui plaisent, même si c’est surtout des BD. On joue à la marchande, on fabrique des cartes pour mamie, on regarde parfois un « c’est pas sorcier »… J’ai fais un choix : ce n’est pas avec l’école à la maison qu’il travaillera sa persévérance et sa confiance en lui, son sens du devoir et la volonté de finir ce qu’il a commencé. Non, ce sera avec le travail ménager.

Grace à l’IEF, mes enfants ont énormément de temps pour eux. Nous ne nous assaillons derrière un bureau que 2 heures par jours, et il n’y a pas de devoir le soir. Mes enfants m’aident donc pour tenir la maison dans un état correct. (ça, c’est la face noire de l’IEF : avec des petits toute la journée à la maison, il y a logiquement plus de désordre et de saleté. Bin oui.) Ils sont encore en formation (un an, trois ans et six ans, ils sont encore trop petits pour nettoyer mes vitres. Zut), et ça ne me fait pas gagner beaucoup de temps, mais cela leur apprend des tas de choses qui contribueront à leur équilibre une fois adulte :

  • la propreté, c’est tous les jours qu’on y travaille
  • la saleté n’a pas d’excuse
  • un travail pénible est plus agréable si on le fait de bon cœur
  • on doit assumer et réparer ses bêtises et maladresses
  • on apprécie mieux le repos quand il vient après le travail.
  • le travail en lui-même peut apporter fierté et contentement, même sans récompense matériel
  • en s’organisant, le travail est moins long et moins fatiguant
  • regarder et compter ce que fait l’autre, comparer ne peut que rendre amer et insatisfait.
  • Personne ne doit être l’esclave de personne. Tout le monde doit faire sa part.
  • etc.

Cette liste s’allonge à l’infini !

Mes enfants, je les aime. J’aimerai que la vie soit toujours facile pour eux. Mais par amour, je les prépare à leur vie d’adulte indépendant. Mais qu’il est long et compliqué, le chemin de l’éducation !

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